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22 janvier 2014 3 22 /01 /janvier /2014 13:59

Un choix politique qui n'est pas anodin…

 

La privatisation du service public municipal

 

 

Les spectateurs étrangers à la ville qui regardaient le débat sur France 3, le samedi 11 janvier 2014, entre M. Boyer (PS) et M. Zocchetto (UDI) pouvaient être surpris des choix concernant la politique du stationnement à Laval.

 

François Zocchetto :

"C'est une très mauvaise idée d'imposer la privatisation du stationnement à Laval. La municipalité de gauche a mis l'espace public lavallois entre les mains d'une société cotée en bourse ! Je renégocierai, mais ce sera très dur. On aura les pires difficultés pour faire des travaux place du 11 novembre."

 

Jean-Christophe Boyer :

"Ce qui m'intéresse, ce n'est pas que le stationnement soit en délégation de service public, c'est le résultat…"

 

Précisons tout d'abord la sémantique utilisée : "délégation de service public" n'est qu'un terme juridique qui veut bien dire privatisation d'un service public dès lors que le délégataire est une société privée !

 

Et c'est une chose de confier à un opérateur privé un service public à créer (avec d'importants investissements) comme un service de transport en commun, c'en est une autre de transférer au privé un service existant dont on aura négligé d'assurer les moyens de maintenance et de renouvellement progressif  d'un matériel pourtant vite amorti (comme les équipements liés au stationnement : horodateurs, barrières…).

 

De fait, alors qu'ils n'avaient rien annoncé de tel dans leur programme électoral de 2008 (comme pour l'augmentation de 30% des impôts locaux !), la première privatisation d'un service public dans l'histoire de la ville de Laval aura été le fait de deux maires se revendiquant du Parti Socialiste, MM Guillaume Garot et Boyer (Jean-Christophe), alors même que le libéral d'Aubert n'a jamais privatisé, allant même jusqu'à organiser la remunicipalisation de certaines activités.

Cette première privatisation à Laval a donc été le stationnement, confié pour 10 ans à la société Urbis Park, dont le directeur du développement est M. Boyer (Philippe).

 

 

Comment expliquer ce qui pourrait sembler un paradoxe ?

 

D'aucuns diront que le parti socialiste est devenu "social – libéral", qu'il est le défenseur d'une Union Européenne avant tout d'inspiration financière, fondée sur le dogme de la "concurrence libre et non faussée", que M. Hollande lui-même pratique une politique désormais applaudie par le MEDEF, clairement revendiquée depuis sa conférence de presse du 14 janvier 2014.

 

Certains se souviendront aussi que le premier ministre Jospin, à la fin des années 90, avait plus privatisé que le premier ministre Juppé.

 

Dans le cas de MM Garot et Boyer, s'ajoute à cette évolution de politique nationale une réelle fascination pour les grands noms du business, derrière lesquels, parfois, se europrofilent d'ailleurs des connaissances. C'est ainsi qu'ils semblent concrétiser leur souci maintes fois répété qu'un "euro dépensé soit un euro utile"…

 

S'y ajoute enfin la réelle méfiance clairement ressentie dans nombre des services municipaux au quotidien.

 

 

Lors du CTP du 29 avril 2010, le premier adjoint de Guillaume Garot avait déclaré : "Cette délégation de service public n'en appelle peut-être pas d'autre…" !


 

A voir ! Il n'y a que le premier pas qui coûte…

 

Les méthopied-portedes pour démanteler un service public sont toujours les mêmes, voici la recette :

 

- Ne pas remplacer un fonctionnaire sur 2,

- Ne pas renouveler le matériel, les équipements, laisser se dégrader les locaux, "pourrir" la situation,

- Proclamer que tel service, "c'est un vrai métier" ; sous-entendre que les fonctionnaires "ont dû se former sur le tas", c'est le propos exact de MM Garot et Boyer, alors que les mêmes vantaient leur "reconnaissance de l'expertise et des connaissances des services municipaux" dans leurs discours devant le personnel de la Ville...

 

En fait, avec l'évolution des directives imposées par l'Union Européenne, tout peut être privatisé. L'exemple du peuple grec, littéralement pillé par la "Troïka" (UE, BCE, FMI) est malheureusement là pour nous le démontrer, et la France aura bien du mal à préserver son exception.

 

grece-crise-dette


Ainsi, dans une Ville et une agglomération comme Laval :


- les ordures ménagères, l'eau et l'assainissement, l'éclairage public, les cantines, peuvent être pris en charge par un des grands groupes nationaux qui interviennent déjà dans des communes de l'agglomération ;

 

Dechets1

- la maintenance et l'entretien des bâtiments, les ateliers municipaux, le garage, les espaces verts, etc… peuvent être confiés au privé (entreprises, associations intermédiaires…) ;


comptable- la comptabilité peut être assurée par un cabinet libéral,

 


- l'animation, l'aide et le maintien à domicile, etc… vers le secteur associatif ou de l'économie sociale ;


Et même, si les directives européennes viennent à en décider la généralisation, pourquoi pas le transfert de l'Etat-civil vers les notaires (sous l'ancien régime, c'était le clergé), etc…


Plus aucun secteur de l'activité municipale, y compris certaines missions de police, n'est à l'abri d'une "externalisation"...

 

Les "prestataires extérieurs"...


 

Avertissement : l'enquête qui suit constitue une analyse très documentée du "Système Boyer" et de ses pratiques en matière de privatisation et de recours à des intervenants extérieurs.

Chacune de nos affirmations est étayée par un document. Cette documentation est ainsi à la disposition du citoyen-contribuable.

Elle est notre contribution, une de plus, à la transparence qui doit accompagner toute action publique.

Nous avons aussi conscience de nos limites. Il est probable que ce que nous vous présentons ici n'est que la partie émergée de l'iceberg.
 iceberg


 

Des études virtuelles, des coûts bien réels...


Déjà, et certains cadres de notre collectivité le subissent, les missions d'architecture et d'ingénierie sont largement confiées au privé. Nos collègues des services techniques voient ainsi la quasi-totalité des grands projets municipaux être attibués à des cabinets privés, alors même que le maire André Pinçon avait, en son temps, embauché un architecte (ce fut JC Le Lay) pour en réaliser certains en interne.


A l'époque, les architectes libéraux lavallois avaient manifesté leur mauvaise humeur. Mais cette mauvaise humeur peut se poursuivre et s'amplifier aujourd'hui, car MM Garot et Boyer ont fait largement appel à de "grands" architectes parisiens ou rennais.

 

Dès lors, des projets parfois somptuaires, inadaptés, voire farfelus ont été préparés, rémunérés, puis rangés dans les cartons…


projet-doffice-de-tourisme-flottant


Ce fut le cas de l'office du tourisme flottant (100 000 euros versés en honoraires), du projet de centre culturel Saint-Julien (150 000 euros versés en honoraires à 3 architectes parisiens)…

 

Saint Julien

Le nouveau square de Boston, avec l'abattage de magnifiques arbres et leur remplacement par des petites boules, est "l'oeuvre" de l'architecte parisien "XLGD et associés".

Le concept et le décor du mobil home de la place St-Tugal, baptisé "Maison de la Concertation", ont été réalisés par l'agence "Design Desirable" pour 30 000 euros.

 

Ces dernières années auront vu une multiplicité de bureaux d'études extérieurs au département, souvent parisiens, intervenir dans la gestion municipale de Laval. Un peu comme si ni les fonctionnaires de la Ville, ni les professionnels mayennais ne pouvaient répondre aux besoins.

 

Un cabinet privé spécialisé, "Ressources Consultants Finances" de Rennes, a réalisé un audit financier en 2008 (17 093,23 euros), pour préparer le terrain à l'augmentation de 30% des impôts locaux, alors même que la partie de l'audit relative au personnel, principal poste des dépenses de fonctionnement des villes (alors 63 % à Laval), soit n'a pas été réalisée (?!), soit est restée totalement secrète.


voiture 118Un cabinet privé, Sareco (221 rue Lafayette à Paris) a été choisi (11 960 euros) pour préparer la privatisation du stationnement, puis a bénéficié d'un petit supplément (5 000 euros) pour former les policiers municipaux aux "bonnes pratiques" pour la surveillance et la verbalisation…

 

 

Les études s'entassent...

dossiers

 

Ainsi une "étude d'impact sur la mixité sociale" dans le quartier des Pommeraies par ARISTAT pour 14 352 euros, une étude pour la création de la ZAC de la rue du Val de Mayenne (44 969,60 euros), qui n'a pas à ce jour permis une quelconque implantation commerciale, et qui n'a qu'une seule activité prospère dans son périmètre : l'huissier...

 

Un petit CLIC, une petite CLIQUE ? une grande CLAQUE...

 

En 2010, une étude et un diagnostic sont lancés dans le cadre du CLIC sur les personnes âgées à Laval. MM Garot et Boyer décident de contracter avec un bureau d'études spécialisé.

Un organisme local sérieux et expérimenté dans les études de population, connaissant bien le tissu mayennais, le CEAS 53, a  toutes les compétences et travaillait d'ailleurs régulièrement avec la Ville de Laval sous de précédentes municipalités. Il a élaboré les 2 schémas gérontologiques du département de la Mayenne pour le compte du Conseil général, en 1993-1994 et en 2007. Mais ce travail d'études ne lui sera pas confié par la Mairie de Laval.

Est-ce à ce dossier que pense l'éditorialiste de la Lettre du Céas n°287 de novembre 2012 lorsqu'il écrit avec un peu d'amertume :

"Le CEAS pourrait faire valoir ses tarifs "associatifs", bien en dessous des pratiques habituelles du marché, mais, paradoxalement, c'est une arme à double tranchant : ce qui est très cher est forcément meilleur ! Manifestement, les collectivités territoriales, par exemple, ne sont pas à 10 000 ou 20 000 euros près...

Le CEAS est-il voué à être le "cabinet du pauvre" ? Après tout, pourquoi pas ? Ce sont souvent les causes les plus justes. Cependant, ce n'est possible qu'en parvenant à boucler un budget, quitte, pour le CEAS, à exporter son savoir-faire loin de ses frontières naturelles : les experts parisiens en Mayenne... Le CEAS de la Mayenne un peu partout en France ?...".

 

Pour ce dossier, MM garot et Boyer font appel à un "consultant en ingénierie sociale" de Seine-Maritime, M. Jean-Michel Caudron. C'est une simple coïncidence, bien évidemment, mais l'intéressé est aussi un actif militant du Parti Socialiste...

 


Actuellement, le cabinet CKS (21 rue Bergère à Paris), qui travaille notamment pour la Mairie de Paris, Areva, Veolia,… étudie la politique d'achat de la Ville de Laval…

 

Un cabinet d'avocats de St-Etienne, Christian Boulier (puis Rudy Vogel), a donné des "conseils en fiscalité" pour 14 232,40 euros.

 

Un  avocat responsable socialiste parisien, Me Hubert, s'est vu confier par Laval Agglomération, par délibération n°77/2010 du 10 mai 2010, une "mission de pot rosesprestations de conseil et d’assistance en matière juridique". Le même a été bien rémunéré par le contribuable lavallois pour défendre M. Boyer (Jean-Christophe) dans l'affaire foireuse de la mise au placard d'un fonctionnaire, en août 2013, ce qui a été l'occasion de découvrir le... pot aux roses.

 

Les avocats sont pourtant au nombre de 80 au barreau de Laval, et le nouveau bâtonnier, Emmanuel Doreau (par ailleurs adjoint au maire de Laval) constatait avec regret, dans un entretien au Courrier de la Mayenne du 16 janvier 2014, qu'en Mayenne "des jeunes avocats atteignent péniblement les 1 000 euros de salaire par mois".

 

Pour le recrutement d'un nouveau Directeur Général des Services, MM Garot et Boyer ont fait appel à un cabinet de recrutement particulièrement huppé, Progress SA, 2 rue de la Paix à Paris 75002, par décision municipale n°112/11 du 27 septembre 2011, pour un coût de 15 548 euros TTC ! (soit 101 988,19 francs). Le président directeur général de Progress SA en a été, pendant de très nombreuses années, M. Jean-Paul Huchon, président socialiste de la région Île-de-France... Le DGS ayant finalement été trouvé sur place, le contrat est reporté sur le recrutement d'un nouveau DGST par décision n° 8/12 du 27 janvier 2012.

 

jean-paul-huchon 63

 

Pour le  logo de la Ville de Laval, et la nouvelle charte graphique de la Mairie, le grand cabinet parisien "Publicis Royalties" a été retenu. 

 Il en aura coûté 58 604 euros TTC (384 417 francs) aux contribuables, auxquels s'ajoute, comme c'est la règle en matière de création intellectuelle, un dédommagement aux sociétés et cabinets non retenus qui avaient présenté un projet.

 

Publicis a pour actionnaire la famille Badinter (PS).

 

publicis publicis

 

Royalties intervient désormais également en qualité de "créateur" pour le bulletin municipal. Son directeur artistique, très discret sur Laval, est M. Boyer (Sylvain), un jeune plein de talents qui "gagne à être connu", ce à quoi nous ne manquerons pas de contribuer prochainement.

 

Quant au fameux "Jacky", ce ringard qui a si bien vulgarisé Laval-Agglo sur les murs de la capitale, il aura coûté au contribuable la belle somme de 350 000 euros.

 

 

jacky  panneau jackypastille

 

Les services municipaux de la ville de Laval et les professionnels mayennais ont toutes les compétences nécessaires pour assurer l'ensemble des missions de service public. Là se situe incontestablement une source très importante d'économies pour le contribuable local. Le service public peut parfaitement être performant. Tout est une question de volonté et de choix politiques. Ce ne sont pas les choix retenus par MM Garot et Boyer.

Ils ont même réussi à conjuguer une politique libérale avec la mise en place, au sein des services municipaux, d'une bureaucratie tatillone et paralysante, ce qui explique certaines absences de réponses, la difficulté d'obtenir un rendez-vous, le retard de certains dossiers, bref, de quoi rendre le citoyen-contribuable un peu... bougon !

 

Au final, on pourrait en conclure que leur politique peut parfois être qualifiée de

 

"Sociale-Libérale-Amicale"...

 

 

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commentaires

M
<br /> Tout ce qui est révélé dans votre article est effrayant. Cela signifie que la municipalité de Laval est incapable de mener une politique de gauche. Et les nombreuses vidéos publiées dans<br /> ces commentaires me confortent dans l'idée qu'à Laval comme à Paris, la gauche trahit ses électeurs. La rencontre de M. Hartz avec M. Hollande explique ce que sera son "pacte de responsabilité",<br /> applaudi par le MEDEF.<br /> <br /> <br /> Alors, je pose la question : que fait le parti communiste avec Boyer ? C'est une trahison des classes populaires et leur baratin sur la possibilité d'avoir une influence ne convaincra<br /> personne.<br />
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H
<br /> Hollande a reçu Hartz à l'Elysée, il y a deux mois avant son virage ultra libéral...<br /> <br /> <br /> Mais qui est ce Monsieur Hartz inspirateur de Schröder ? <br /> <br /> <br /> " /><br /> <br /> <br />  <br />
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C
<br /> David Graeber : « La façon la plus simple de désobéir à la finance, c’est de refuser de payer les dettes »<br /> La dette ? Une construction sociale, fondatrice d’un pouvoir arbitraire, estime David Graeber, anthropologue et économiste états-unien, considéré par le New York Times<br /> comme l’un des intellectuels les plus influents actuellement. Les pays pauvres et les personnes endettées sont aujourd’hui enchainés aux systèmes de crédit. Piégés dans des relations basées sur<br /> la violence, les inégalités et justifiées par la morale, décrit l’auteur, dans un ouvrage qui retrace 5000 ans d’histoire de la dette. « Rembourser ses dettes » est devenu un<br /> dogme, impossible à contester. Et si, malgré tout, on décidait d’effacer l’ardoise ? Avec le mouvement Occupy Wall Street, David Graeber lance des actions de désobéissance civile pour<br /> démontrer l’absurdité du système capitaliste actuel. Entretien.<br /> <br /> suite :<br /> <br /> http://www.bastamag.net/David-Graeber-La-forme-la-plus<br />
Répondre
F
<br /> "<br /> /><br />
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J
<br />  <br /> <br /> <br /> « Le Parti socialiste a trahi les<br /> valeurs de gauche »<br /> <br /> " /><br /> <br /> <br />  <br />
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