Démarrage en fanfare pour M. Boyer
18 heures. Jean-Christophe, sagement assis à sa place de simple conseiller, a l'air crispé. Le stress de l'examen, sans doute…
Les élus et le public arrivent entre 2 haies d'honneur de brouettes de jardiniers, avec le brouhaha et les tam-tams des manifestants de l'association de défense des jardins de Beauregard.
La doyenne, Nicole P. (nous ne donnerons pas son nom par galanterie…) préside la séance. Après un petit compliment à Guillaume Garot, ce dernier propose la candidature de son successeur, Jean-Christophe Boyer.
Jusque là, tout va bien… Le sacre annoncé va se dérouler comme prévu…
Puis, c'est le vote. Suspense : l'urne refuse de s'ouvrir…
Et là, coup de tonnerre : il y a 15 nuls !
Or, dans l'opposition, ils ne sont que 10, et les communistes, tout en critiquant le gel des dotations aux collectivités territoriales décidé par le nouveau gouvernement, ont annoncé qu'ils votent pour M. Boyer. Il y a donc 5 défections dans la majorité. La part des anges, peut-être ?
Jean-Christophe prend alors sa place de maire, son écharpe, le sourire épanoui…
Une écharpe peut-être un peu trop grande pour lui, car il a l'air de flotter dedans…
Il tient à rendre hommage à ses prédécesseurs : André Pinçon, François d'Aubert, oubliant au passage Yves Patoux (superstition ?)… Sa devise sera, notamment pour le personnel municipal, "exigence, respect, dialogue"...
19h 14 : Jean-Christophe est vivement pris à partie par un élu de l'opposition qui l'interpelle longuement avec précision sur sa disponibilité compte tenu de sa fonction de conseiller au ministère de Mme Lebranchu. L'élu, Didier Pillon, rappelle que lui-même exerça cette même fonction pendant 4 ans ½.
M. Boyer rétorque que c'est là son "métier", donc sa "vie privée" (?). Et l'élu d'opposition de s'interroger, sur le caractère fictif de cet emploi (?) .
M. Boyer doit ensuite se justifier sur le montant de ses indemnités.
20 heures : Début de la 2ème séance. Commence alors le 1er conseil municipal de M. Boyer. Les manifestants de Beauregard sont toujours là et prennent place dans la salle.
Petite astuce : Jean-Christophe inverse 2 parties de l'ordre du jour, traitant la "vie quotidienne" avant "cadre de vie – écologie urbaine", peut-être pour embêter les manifestants. Mais ils sont toujours là, aussi nombreux, aussi déterminés…
Un Beau regard ?
Enfin, le dossier de la cession du terrain de Beauregard est abordé. L'opposition monte au créneau (oubliant un peu vite la genèse de cette affaire de terrain, ce que M. Boyer va leur rappeler). Les élus communistes annoncent qu'ils s'abstiendront sur ce projet. Une maire-adjointe écologiste annonce qu'elle votera pour malgré l'opposition des militants de son parti.
Le dossier est présenté sous son meilleur jour, avec diapos à l'appui : 3 petits immeubles de logements dont 20 % pour le logement social, 3 séries de maisons de ville avec jardinets, un espace public avec cheminement et… une grande parcelle pour 5 pavillons idéalement situés sur le meilleur terrain encore disponible au cœur de la ville, et dont personne ne relève vraiment l'existence…
Cette présentation ne convainc pas les manifestants, qui sont finalement autorisés à s'exprimer 2 minutes. Le vote favorable intervient ensuite (10 contre, 3 abstentions). Les manifestants manifestent, et ils resteront longtemps sous les fenêtres du Conseil municipal…
La soirée aura été particulièrement chaude pour le nouveau maire…