Un militant de la privatisation
avec M. Boyer !
La candidature de Thierry Gendron sur la liste de M. Boyer semble engendrer quelques remous dans les milieux commerçants du centre ville car il fait état dans la presse de son titre de président de l'association.
Il tente de se justifier de façon un peu laborieuse dans une lettre confidentielle adressée aux commerçants.
C'est un problème interne à cette catégorie socio-professionnelle, et nous ne pouvons que saluer l'engagement dans la vie municipale d'un citoyen qui souhaite, certainement sincèrement, se mettre au service de tous les Lavallois.
Et puis, pas sectaire pour deux sous, Thierry Gendron déclare dans Ouest France du 18 février 2014 :
"Si les lavallois choisissent la liste de Jean-Christophe Boyer, je serai alors heureux d'avoir les moyens de travailler sur l'avenir du centre-ville et plus largement sur le commerce. Si – au contraire – ils élisent François Zocchetto, je travaillerai alors avec la même conviction et le même plaisir".
Le prêt à porter, c'est un métier...
Voilà qui va sûrement flatter M. Boyer, qui semble avoir déjà distribué les rôles, comme confier au responsable des commerçants la responsabilité du commerce…
Thierry Gendron, qui est apparu très discret sur le maintien d'une librairie à la médiapole, et qui semble s'activer surtout sur l'axe central du centre ville, avait, par contre, fermement soutenu le nouveau plan de stationnement. Ainsi, dans Ouest France du 6 septembre 2012.
Mais un commerçant attaché aux services publics vient de nous faire parvenir copie d'un courrier du 13 octobre 2011 dans lequel Thierry Gendron pensait alors devoir apporter un soutien appuyé au projet de privatisation du stationnement, alors même que la Ville aurait pu parfaitement en réformer l'organisation sans le confier à une société privée, Urbis Park.
Avec M. Boyer, sur ce dossier, cela aura été "du pareil au même"…
Cette privatisation a eu pour conséquence qu'une fonctionnaire municipale, recrutée en 2007 pour la gestion des parkings en ouvrage, a perdu ses missions. Reclassée dans un autre service, sa perte de salaire est toujours de près de 2000 euros par an, accompagnée d'un fort ressenti de mépris pour son travail.
Comme quoi, dans ce dossier de privatisation, il y a eu des gagnants, par exemple Urbis Park, dont le directeur du développement est M. Boyer (Philippe), et, hélas, des perdants : les usagers et contribuables qui devront renflouer les éventuelles pertes de recettes d'Urbis, et aussi une fonctionnaire de la Ville à qui M. Boyer (Jean-Christophe) n'a même pas cherché à compenser la perte de salaire.
Simple comme un coup de fil…
Urbis Park, la société privée qui gère désormais le stationnement à Laval, et dont le directeur du développement est M. Boyer (Philippe), vient de mettre en place le paiement par téléphone.
Cette possibilité, essentielle (?!), semble d'ailleurs avoir été un des arguments pour retenir cette société lors de l'attribution de la "délégation" puisqu'elle est expressément énoncée parmi les motifs du choix de la Mairie en faveur d'Urbis.
Pourtant, dès 2009, un autre système, "Paybyphone" existait chez Vinci Park qui l'avait lancé à Issy-les-Moulineaux. Il est surprenant que ce concurrent ne l'ait pas proposé à l'horizon 2014 ?
C'est donc l'occasion de porter à la connaissance des Lavallois les critères qui avaient prévalu pour écarter certaines sociétés et en retenir une. Ce dossier avait été présenté au Conseil municipal du 10 septembre 2012.
On y apprend qu'Effia (NDLR : 70 000 places dans 190 parkings, 7 millions de clients et une présence dans plus de 100 villes françaises ) "a eu du mal à se conformer au cahier des charges" (le manque d'expérience sans doute…),
et que Vinci Park (NDLR : qui gère 1 600 000 places) avait proposé "des recettes prévisionnelles irréalistes…" (sûrement là aussi le manque d'expérience…).
Enfin, SAGS (NDLR : 69 000 places) présentait "un risque de baisse du niveau de la qualité du service" et énonçait "une liste de travaux imprécise, avec beaucoup d'options et de variantes difficiles à démêler".
Pour Urbis Park (NDLR : 45 000 places, en quelque sorte une entreprise à dimension familiale), que des compliments : "C'est la meilleure offre… c'est le meilleur dossier technique… c'est un dossier financier sérieux…". Bref ! les yeux de Chimène.
Sauf pour la représentante de l'opposition municipale qui s'est senti écartée de la préparation réelle du dossier, s'est retirée de la commission municipale et l'a fait savoir dans Ouest France du 23 mai 2012.
Nos 3 ans d'enquête sur la privatisation du stationnement à Laval.