Le Système verrouille !
Le nouvel organigramme des services municipaux a été présenté au Comité Technique Paritaire le 31 mai 2013. Et mis en application dès le lendemain !
Tous les représentants du personnel ont voté contre cette nouvelle construction élaborée hâtivement, menée sans aucune concertation avec l'encadrement, tenant dans l'ignorance la plupart des élus municipaux. Motif officiel : par "souci du dialogue social", M. Boyer (Jean-Christophe) voulait en réserver la primeur aux membres du CTP ! En fait, le délai obligatoire de 15 jours pour l'envoi du dossier l'y contraignait, sinon la surprise eût été totale.
Le Système veut tout contrôler et met en place ce que nous appellerons désormais
l'Appareil !
En effet, dans une collectivité territoriale, ces emplois de direction laissés à la totale discrétion de l'autorité politique, appelés "emplois fonctionnels", mettent les personnes qui acceptent ces responsabilités dans une situation particulière, faite tout à la fois de primes juteuses et d'une position statutaire de précarité : en quelque sorte, la carotte et le bâton ! Ces proches du Pouvoir, pour la plupart, devront tout contrôler de ce que font les 1300 autres fonctionnaires qui sont eux, avant tout, dans leur diversité, au service de la population.
Mais en même temps, ce sont bien de nouveaux clivages qui apparaissent, qu'il n'est pas aisé de décrypter et de comprendre pour l'instant. On peut même parler de "jeux de pouvoir".
Très présent le week end, semblant même marquer son successeur à la culotte, Guillaume Garot prépare manifestement son retour. Et il est de plus en plus conscient qu'une reprise en main est nécessaire. Et que ce ne sera peut-être pas aussi aisé que ça aurait dû l'être.
Pour sa part, l'intéri-maire craint fort de devenir plus rapidement que prévu un éphé-maire…
Il se prépare donc soit à résister, soit à se replier sur la seule présidence de l'Agglo.
Le choix des futurs DGA (en fait les noms sont déjà connus des initiés) semble l'objet d'un savant dosage. Mais ce qui frappe le plus, c'est l'action du DGS pour tenter de contrôler et canaliser les contacts entre les services municipaux et le maire, les adjoints, les conseillers.
Le mardi 2 avril 2013, lors d'une réunion avec les directeurs de service, M. Boyer (Jean-Christophe), conscient de parfois être tenu dans l'ignorance de l'état réel des dossiers, conscient, pensons-nous, d'être parfois "enfumé" par certains pour qui "tout se passe au mieux, comme prévu", lançait un appel pressant à l'ensemble des chefs de service présents : "n'hésitez pas à m'adresser des mails directement". Ce mode de contact direct, sans formalisme particulier, pourrait effectivement lui permettre de connaître des problèmes sans le filtre rassurant d'un "Monsieur tout va bien", et échapper ainsi à ce que l'on nomme "le complexe du shah d'iran" ("tout va bien, sire").
Mais c'est sans compter avec la vigilance de l'Appareil qui veut tout contrôler, fût-ce en direction du maire actuel, voire des adjoints au maire.
Une note a été diffusée à tous les directeurs de service le mercredi 5 juin 2013 :
"la copie de mail doit être envoyée uniquement, si nécessaire, (gras et souligné), à l'élu du secteur concerné et non à l'ensemble des maires adjoints" : en clair, l'Appareil cloisonne, retient l'information, contrôle les contacts…
Et surtout : "L'envoi d'un mail au Maire doit faire l'objet d'une validation hiérarchique préalable".
Bref, l'Appareil en est venu à contrôler l'information transmise à M. Boyer (Jean-Christophe), malgré sa demande expresse. Le voilà, en quelque sorte, en liberté surveillée ?
A suivre…