Mettre en oeuvre les conditions du respect !
Les agents municipaux de la Ville de Laval en ont assez des relations difficiles que M. d'Aubert entretient avec eux depuis 1995, de l'absence de tout dialogue social, du manque de véritable reconnaissance de leur travail, pendant que quelques privilégiés du Système roulent carrosse aux frais du contribuable.
Durant tout son second mandat, d'Aubert n'a participé à aucune réunion du Comité Technique Paritaire, aucune réunion du Comité d'Hygiène et Sécurité, ni à aucune séance des Commissions Administratives Paritaires. Et pendant le premier mandat, il n'était venu au CTP et à la CAP de catégorie A que pour tenter de casser la carrière des délégués syndicaux, faire partir le directeur de la culture, etc...
Seule la détermination des organisations syndicales de la Mairie, et le courage de leurs représentants, dont plusieurs ont vu leur carrière sacrifiée, auront permis d'empêcher la remise en cause de nos avantages acquis. Cette situation risquerait de ne pas perdurer, car les projets dangereux de M. Sarkozy concernant la fonction publique seraient appliqués avec zèle par M. d'Aubert (ainsi, le salaire au mérite, en fait à la tête du client et déjà annoncé lors de la cérémonie des voeux, la casse du statut, la baisse du pouvoir d'achat...).
Les méthodes employées par d'Aubert et sa direction générale ne sont pas reluisantes : mises en surnombre, placards, mal vivre au travail, recrutements clientélistes et copinage, des dizaines de contentieux judiciaires que d'Aubert a perdu à une large majorité...
Lire à ce propos :
Le tableau récapitulatif des contentieux,
La compilation de tous les jugements, un document de plus de 100 pages !
Que sera le dialogue social lors du prochain mandat qui se mettra en place dans quelques semaines ?
Guillaume Garot a pris 5 engagements solennels devant les lavallois sur le thème du respect, parmi lesquels l'un nous concerne directement :
"Le respect des agents municipaux : leur travail doit être valorisé. Nous rétablirons le dialogue avec les instances paritaires. Les élus seront particulièrement à l'écoute des idées de ceux qui sont sur le terrain et en contact avec les lavallois, pour une meilleure qualité de service public et pour répondre aux attentes quotidiennes des habitants".
Il a par ailleurs régulièrement été à l'écoute des agents municipaux qui lui ont fait part, ces derniers mois, de leurs difficultés et de leur mal-être au travail. Il a toujours su être disponible pour les recevoir, trouver les mots de réconfort, à défaut de pouvoir agir.
Qu'en est-il dans la nouvelle liste d'Aubert ?
Les nouveaux venus contribueront-ils à créer un climat plus serein, ou, tout simplement, seront-ils priés de se taire et de jouer les potiches dans les instances paritaires pendant que le Directeur Général des Services parle à leur place, comme cela se pratique depuis 13 ans ?
En tout cas, côté d'Aubert, ça s'annonce très mal pour le dialogue social et le respect des fonctionnaires.
Le Vecteur Libre et Indépendant s'est procuré un document édifiant sur ce que pense Mme Samia Soultani-Vigneron, enseignante à l'IUT de Laval, membre de l'UMP et future première adjointe si d'Aubert était réélu.
Participant à une liste de discussion sur internet pour les adhérents de l'association de l'Union de Professeurs de Physiologie Biochimie et Microbiologie (UPBM), et s'agissant du malaise des enseignants, Mme Soultani-Vigneron écrivait le 3 avril 2007 à 9h 30 :
"Je suis outrée par les plaintes perpétuelles des malheureux enseignants.
Pourquoi n'iraient-ils pas dans le privé puisqu'ils semblent envier les cadres pour leurs salaires et leur temps de travail. Faisons notre travail et arrêtons de nous plaindre sauf si c'est réellement justifié. En ce qui me concerne, personne ne m'a obligée à être dans l'enseignement pourtant je suis docteur-ingénieur et j'aurais pu travailler dans le privé mais je ne l'ai pas fait ! Mon poste me permet d'avoir une grande disponibilité pour mes enfants, une grande autonomie pour faire un métier que j'aime et que pas mal de cadres nous envient. Arrêtons avec nos idées noires et notre éternel sentiment de persécution. Personne ne nous en veut ! ".
Ces propos provoquèrent un tollé dans le groupe de discussion des enseignants, dont certains connaissent des situations stressantes, dans des quartiers difficiles.
Ainsi, Isabelle concluant ainsi une longue réponse très argumentée :
"Petit message pour Samia: penser que ceux qui se plaignent,
continuent à rester dans le système par peur d'aller dans le privé, c'est ignorer l'envie et l'espoir qu'un jour peut être la situation change, parce que ce métier, on l'aime aussi!".
Et Antoine :
"...après avoir dévalorisé nos conditions matérielles, puis notre autorité, on dévalorise notre crédibilité intellectuelle. Que nous reste-t-il ? Oui, "on nous en veut" bel et bien, et c'est sans doute ce qui me pèse le plus. Maintenant, s'il faut en plus se taire, le bonheur est total !"
Voilà qui promet si d'Aubert est réélu : Mme Soultani-Vigneron, éventuelle 1ère adjointe au maire, expliquera sans doute aux agents municipaux que s'ils ne sont pas contents de leur situation, ils n'ont qu'à aller dans le privé !!!