Nos nouvelles révélations !
Ce devait être une démarche discrète, même si la loi impose un minimum de publicité. Elections cantonales obligent, ce devait rester une communication purement administrative, peu accessible au grand public.
Mais le Vecteur veille, et c'est raté !
En pleine campagne des élections cantonales, Guillaume Garot et Jean-Christophe Boyer viennent de rallumer la polémique sur la privatisation du stationnement en lançant la première étape de la juteuse opération : une consultation pour "Assistance à délégation de service public pour la gestion du stationnement".
Autrement dit, avant de privatiser le stationnement à Laval, MM Gar ot et Boyer privatisent déjà l'étude et les travaux préparatoires à l'opération de transfert du stationnement vers une société privée. La preuve, au passage, qu'ils n'ont même pas confiance dans leurs services techniques municipaux.
Un cabinet privé va donc toucher un premier jackpot pour préparer le méga jackpot de la privatisation des parkings et des horodateurs lavallois. Et il sera bien difficile de connaître le degré d'indépendance du cabinet d'études qui sera retenu : les structures financières et les pratiques du capitalis me rendent bien difficiles la connaissance parfaite des liens des uns avec les autres, et elles o
nt bien souvent défrayé la chronique dans les colonnes de la presse nati onale, aussi bien dans les rubriques "économie" que "politique" et "faits divers"…
Entre le 12 avril 2010 et le 5 octobre 2010, le Vecteur Libre et Indépendant a publié 12 articles révélant les dessous de cette affaire de la privatisation du stationnement à Laval, et les visées d'une société du CAC 40 déjà implantée sur le site, Vinci.
Le dossier avait été présenté au CTP le 29 avril 2010, puis au Conseil municipal le 17 mai 2010.
Mais les articles du Vecteur, ceux de la presse locale, la réaction de plusieurs formations politiques et associations, la pétition importante organisée par le Parti de Gauche, la détermination des élus communistes et de quelques élus de la majorité, le rappel par l'opposition que d'Aubert n'avait jamais privatisé un service municipal, tout cela avait fortement marqué l'opinion lavalloise. Et depuis cette date, MM. Garot et Boyer marchaient sur des œufs. Pendant plusieurs mois, la situation semblait même bloquée. Aucune action n'intervenait dans le domaine du stationnement. Les parkings-relais, vaguement aménagés en périphérie, sont un bide complet. Bref, il fallait faire quelque chose, d'autant que le CAC 40 s'impatiente…
Alors, le 2 février 2011, une consultation pour "Assistance à délégation de service public pour la gestion du stationnement" a été lancée. Discrètement. Pour ne pas effaroucher l'électeur en période cantonale. Pour ne pas alimenter l'argumentation des candidats du Front de Gauche ou de l'opposition de droite et du centre.
Les cabinets privés auront jusqu'au 24 février 2011 pour remettre une offre. La mission du cabinet retenu s'achève ra au 1er septembre 2012, date à laquelle interviendra la privatisation.
D'ici là, pas de changement pour les lavallois, qui devront se contenter du système existant, sans aucune amélioration. Et qui se verront toujours refuser la délivrance d'une carte leur permettant de bénéficier des 30 minutes de gratuité instituées jadis par d'Aubert…
Nous serons alors à moins de 18 mois des élections municipales…
Voici les documents de la consultation pour "Assistance à la privatisation du stationnement à Laval", à la date du 2 février 2011 (cliquez sur chaque image):
Le Règlement de la Consultation le CCAP
le CCTP
Toujours aussi gourmand !
Et voici une information rapportée par Ouest France le 14 février 2011 : dans la journée du 4 février, Xavier Huillard, PDG de Vinci, a empoché 635 753 euros de plus-value en quelques heures par la vente de ses stock-options (35 000 actions Vinci achetées 846 825 euros et revendues 1 482 578 euros dans la journée !). Soit un gain en quelques heures équivalant à 8 mois de recettes de tout le stationnement de la ville de Laval !
Ce qui représente le salaire d'un agent municipal qui aurait commencé à travailler, sans s'arrêter, depuis la naissance de Louis XIV !