Une communication toujours plus virtuelle !
Le salon "Laval Virtual" se tient à la salle polyvalente de Laval du 22 au 26 avril 2009.
Mais dès le 17 avril, le journal de Laval Agglomération n°11 (printemps 2009) en rendait compte !
Et en des termes dithyrambiques !
"…le salon, placé sous le signe de la convivialité et du rêve, a offert au grand public, pendant les deux jours qui lui étaient réservés, l'occasion de découvrir et de tester de multiples applications de la réalité virtuelle…".
"Nexi, le robot communicant, a remporté un vif succès" (espérons qu'il ne va pas tomber en panne).
"Acces City a fait découvrir aux visiteurs ce que pourraient être le stade Le Basser, la gare TGV, le parc des loges…"
Bref, 15 jours avant, on sait que ce fut un succès, que tout s'est bien passé…
M. d'Aubert avait créé le salon de la virtualité, M. Garot fait mieux : il invente l'information virtuelle sur la réalité virtuelle, la 4ème dimension, un nouvel espace-temps. Il raconte avant l'évènement ce qui s'y est passé, ce qui, malgré tout, ne sera pas encore suffisant pour être considéré comme un visionnaire…
C'est ça, sans doute, une manifestation du "respect" pour le lecteur…
La propagande des collectivités locales
Avec de tels exemples, quelle crédibilité accorder à de tels supports ?
Pas un journaliste digne de ce nom n'oserait en faire autant. C'est une façon de procéder totalement contraire à l'éthique du métier qui est de rapporter les faits déroulés avec rigueur et honnêteté. C'est la raison pour laquelle, à juste titre, l'attribution de la carte de presse a été refusée aux communicants des journaux officiels des collectivités territoriales.
Les bulletins de certaines collectivités, toutes tendances politiques confondues, se permettent décidément n'importe quoi, et se moquent du lecteur–contribuable qui finance avec ses impôts ce qui n'est que de la propagande, et non de la communication, encore moins de l'information.
En dehors du quart de page que la loi a rendu obligatoire pour l'expression des élus de l'opposition, ces publications se limitent à l'éloge des élus en place, à l'expression de leur autosatisfaction, sans aucun esprit critique ; elles confondent les fenêtres et les miroirs, et ne traduisent pas la réalité de la vie des habitants dans nos villes, nos départements, nos régions.
Pour ces élus, l'essentiel, c'est de s'y mettre en valeur et d'y avoir leurs photos.
Nous recevons régulièrement dans nos boîtes aux lettres pas moins de 4 journaux que nous finançons sur nos contributions.
MM. Auxiette, Arthuis, Garot-maire et Garot-président, ont, en effet, chacun leur journal payé par le contribuable, distribué avec les prospectus des grandes surfaces, les journaux gratuits et autres publicités pour écrans plats, couches-culottes et pizzas…